La forte remontée du nombre de défaillances d’entreprises a, sans aucun doute possible, un lien direct avec l’explosion des prix de l’énergie.
Pour certaines entreprises, et c’est ce que répète la CPME depuis plusieurs mois, les dispositifs mis en place par le gouvernement ne sont malheureusement pas suffisants. Et leur segmentation en fonction de la taille de l’entreprise, de la puissance du compteur ou du secteur d’activité, ne contribue pas à clarifier la situation.
Dans ce contexte, l’initiative de Total Energies qui s’est engagée à permettre aux PME « qui ont signé à un tarif trop élevé » de renégocier leur contrat pour parvenir à un prix moyen de 280 €/MWh, est la bienvenue. Si ce prix reste élevé, les PME concernées bénéficieront néanmoins de la même visibilité que celle offerte aux TPE dont le compteur excède la puissance de 36 kVA. Et cela contribuera à mettre fin à certaines distorsions de concurrence, uniquement dues au nombre de salariés employés ou à la date de signature du contrat.
La CPME demande, a minima, à l’ensemble des énergéticiens et notamment à EDF, de prendre le même engagement.
Mais pour la Confédération des PME, il faut aller plus loin : toutes les PME devraient pouvoir résilier sans frais leur contrat de fourniture d’électricité, selon une périodicité et des modalités à définir.
Et il faut surtout faire en sorte qu’aboutissent enfin les discussions européennes sur le marché de l’électricité. L’enlisement n’est plus acceptable.
Il n’est ni logique ni compréhensible qu’une entreprise puisse, par exemple, ce jeudi 19 janvier 2023 payer son électricité 500 €/MWh alors que son cours en France s’établissait à 4h, à moins de 150 € le MWh (source : RTE). Et comment expliquer que ce même jour à la même heure, le prix de ce même MWh est de moins de 25 € chez nos voisins espagnols, au sein-même de l’espace européen ? Va-t-on encore accepter cela longtemps ?